La lutte contre le trafic de drogue et l’introduction d’objets illicites en milieu carcéral reste un défi majeur pour l’administration pénitentiaire. La récente découverte effectuée à la prison de Fresnes en est une nouvelle illustration frappante. Les surveillants pénitentiaires ont mis la main sur une quantité impressionnante de produits illicites dissimulés dans des livraisons alimentaires, soulevant de nombreuses questions sur la sécurité des établissements pénitentiaires.
Cette saisie intervient dans un contexte particulier, alors que le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin affiche sa volonté de « nettoyer les prisons » et de renforcer la lutte contre les trafics en détention. La découverte de ce jeudi à Fresnes met en lumière les différentes stratégies employées pour faire entrer des objets interdits dans les établissements pénitentiaires. Source : Le Parisien
Une découverte majeure dans les livraisons alimentaires
Les surveillants de Fresnes ont fait une découverte stupéfiante lors du contrôle des livraisons alimentaires. Dans des cartons de fromage râpé destinés à la cantine pénitentiaire, ils ont mis au jour pas moins d’un kilo de résine de cannabis, 45 iPhones et 21 cartes SIM. Cette saisie importante révèle l’ingéniosité des réseaux cherchant à introduire des produits illicites en prison.
Les produits étaient dissimulés dans des palettes livrées par Transgourmet, un grossiste alimentaire basé à Valenton. Cette entreprise, qui fournit de nombreux établissements de restauration collective, dont les prisons, se retrouve au cœur d’une enquête qui promet d’être approfondie.
Des objets illicites variés
Au-delà de la drogue et des téléphones, les surveillants pénitentiaires ont également découvert divers objets interdits. Des paquets de feuilles, des cigarettes électroniques, des tournevis et même des décodeurs pour regarder Amazon TV faisaient partie de la saisie. Cette diversité d’objets témoigne de la sophistication des réseaux de contrebande.
- 1 kilo de résine de cannabis
- 45 iPhones
- 21 cartes SIM
- Matériel électronique divers
L’enquête confiée à la police judiciaire
Face à l’ampleur de la découverte, le parquet de Créteil a confié l’enquête au service départemental de police judiciaire du Val-de-Marne. Le SDPJ 94 et son groupe spécialisé dans les affaires de stupéfiants devront déterminer l’origine de ces produits illicites et identifier les responsables de ce trafic.
Les investigations s’annoncent complexes car elles devront remonter toute la chaîne logistique, depuis la préparation des colis jusqu’à leur introduction dans l’établissement pénitentiaire. La collaboration avec le personnel pénitentiaire sera cruciale pour comprendre les failles exploitées par les trafiquants.
Un phénomène récurrent
Cette saisie s’inscrit dans une série d’incidents similaires à la prison de Fresnes. En 2023, plusieurs tentatives d’introduction d’objets illicites par drone ont été déjouées, notamment en mars avec la saisie de 70g de cannabis et d’un iPhone. Le trafic en détention prend des formes multiples et évolutives.
- Mars 2023 : Interception d’un drone transportant drogue et téléphone
- Octobre 2022 : Saisie de colis contenant téléphones et cannabis
- Fin 2021 : Arrestation d’un surveillant pour trafic de cannabis
Les mesures de sécurité en question
Cette affaire soulève des interrogations sur l’efficacité des contrôles de sécurité dans les établissements pénitentiaires. La nécessité de renforcer les procédures de vérification des livraisons et la formation du personnel pénitentiaire apparaît comme une priorité absolue.
Les autorités pénitentiaires devront également repenser leurs stratégies pour lutter contre l’introduction d’objets interdits en prison. La diversification des modes opératoires des trafiquants exige une adaptation constante des mesures de sécurité.
- Renforcement des contrôles des livraisons
- Formation accrue du personnel
- Modernisation des équipements de détection
Pour en savoir plus sur les mesures de sécurité dans les établissements pénitentiaires ou pour signaler des activités suspectes, contactez l’administration pénitentiaire ou les services de police compétents.
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